Un hommage à mon chien, mon compagnon Dickens

Aujourd'hui, je me sens prête à écrire ces mots, même si celà fait mal et que tu me manques terriblement...

Mardi 14 avril, je prenais mon petit déjeuner, je t'ai regardé et j'ai ressenti à ton regard sur moi que tu n'étais pas bien. J'ai senti que cette fois, il fallait que je te laisse partir.

J'ai tout de même espéré, j'ai essayé de t'appeler pour un gâteau mais j'ai été obligé de te l'apporter. Tu l'as mangé pour me faire plaisir.

Je vous ai sorti avec Freyja, j'ai été obligé de t'aider à te lever de ton canapé mais tu n'as pas voulu aller très loin. Juste faire tes besoins et tu as voulu rentrer. Tu as pris ta friandise du matin vite fait, tu m'as regardé et tu es retourné dans le salon sur la couverture. Je t'ai appelé pour manger mais tu ne voulais pas.

J'ai pris ta température, presque 41°C. Je t'avais déjà emmené au vétérinaire au mois de décembre et le jour de ton anniversaire le 15 janvier avec les mêmes symptômes, sauf que là en plus tu avais le coeur qui battait très vite. Je m'étais jurée que s'il fallait que je te ramène, ce serait pour ton dernier voyage mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit si vite. On a passé un beau week-end, tu semblais tellement bien.

J'ai appelé le vétérinaire en pleurant pour prendre rendez-vous en lui disant que cette fois, cela serait certainement la dernière.

Jusqu'au rendez-vous, je suis restée près de toi. J'ai contacté Florence qui est communicatrice animale pour qu'elle te demande si tu souhaitais partir. Tu n'as pas souhaité lui répondre mais elle m'a dit que tu lui avais fait mettre sa main sur ton coeur qui battait très vite. Elle m'a également dit que tu sentais ton corps te lâcher, qu'elle pensait que tu attendais que je sois d'accord de te laisser partir.

Je t'ai porté jusqu'à la voiture. Le vétérinaire était en retard, je suis restée près de toi dans la voiture, tu ne bougeais pas. Quand tu as entendu le vétérinaire, tu as aboyé alors que tu ne le fais jamais. Cela m'a interpellé et j'ai douté de te laisser partir. Mais je t'ai porté en pleurant jusque dans le cabinet vétérinaire, tu avais tellement maigri mon pauvre coeur.

J'ai discuté avec le vétérinaire parce que bien entendu, je voulais qu'il me donne un dernier espoir de te faire revenir. Il m'a laissé un moment avec toi pour réfléchir, j'ai contacté de nouveau Florence qui m'a dit : "Son amour pour toi est très fort, ce n'est pas la fin de votre lien", qui m'a laissé ton message que tu léchais mes larmes et que tu allais t'installer en moi.

Le vétérinaire est revenu et je lui ai dit de te laisser partir, je ne pouvais pas continuer à te voir souffrir juste par égoïsme. Je voulais te prouver que je t'aime.

Il t'a fait une piqûre pour t'endormir, tu t'es endormi dans mes bras. Je suis restée à pleurer et à te parler, tu avais le coeur qui battait fort.Tu avais les yeux ouverts, cela m'a perturbé mais tu dormais. Je voulais encore demander au vétérinaire de te réveiller tellement je voulais que tu restes avec moi.

Le vétérinaire est revenu pour t'endormir, je t'ai gardé dans mes bras jusqu'à ce que ton coeur s'arrête. Il y avait un chien dans la pièce à côté, il a hurlé, j'ai su qu'il t'avait vu t'envoler.

Il nous a laissé seuls un moment, ton corps était encore chaud.

Le vétérinaire t'a mis dans une housse pour que je puisse t'emmener avec moi. Je t'ai enterré dans mon jardin. Je souhaitais te faire incinérer mais avec cette période de confinement, j'ai eu peur que ton urne soit perdue.

C'est tellement dur depuis que tu es parti. Je pleure et je vais te voir tous les jours. Je te parle, je te dis que je t'aime, je parle toujours de vous 2, toi et Freyja. Quand je vais me coucher, je te dis bonne nuit comme d'habitude.

Le plus dur est qu'au début, je sentais ta présence et maintenant j'ai l'impression que tu es parti. J'ai parlé avec Estelle aujourd'hui qui m'a rassuré et qui m'a dit que c'était normal et que tu es passé dans la 4ème dimension. J'espère que tu es en paix et soulagé.

Ce qui m'attriste aussi c'est que tu me fais passer des messages par des amies parce que je ne peux pas les comprendre. Jeudi dernier, tu as été voir Sandrine que je n'avais pas vu depuis quelques années. On s'est demandé pourquoi.

Aujourd'hui, j'ai un message de Jaël qui me dit que je dois accepter qui je suis, baisser mes barrières et suivre mon coeur, que tu es désormais mon guide.

Depuis 1 semaine, j'ai le coeur lourd. Je t'aime mon coeur, je te jure que je vais me former à la communication animale et qu'on va réussir à communiquer tous les deux. Tu vas pouvoir me guider et me transmettre directement tes messages.

J'ai retrouvé pleins de photos de toi pour faire un bel album.

J'ai réfléchi pour adopter un autre chien pour accompagner Freyja. Mais je voulais pas le faire pour la mauvaise raison, j'ai regardé plusieurs chiens et je suis tombée sur la photo de Sancho, son regard et son histoire m'ont touché. Il est fatigué, j'espère que j'aurais le courage de lui donner une belle fin de vie et surtout que tu comprends ma décision de donner une chance à un malheureux.

Je tiens à remercier du fond du coeur Florence qui t'a accompagné, qui m'écoute et m'accompagne tous les jours.

Je te le dirais jamais assez mon coeur : tu me manques, je t'aime et surtout tu restes à jamais dans mon coeur. J'espère que tu seras mon guide dans ma vie spirituelle comme tu l'as été dans ma vie quand tu étais près de moi physiquement.